Attention ! Certains médicaments antiépileptiques seraient dangereux pour les femmes enceintes

Handicap

En France, environ 100 000 femmes en âge d’avoir des enfants souffrent d’épilepsie. Jeudi 25 avril 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a tiré la sonnette d’alarme sur certains médicaments antiépileptiques qui présenteraient des risques pour les femmes qui attendent un bébé. L’organisme a publié un rapport où il met en garde contre plusieurs médicaments à risque, tout en expliquant les dangers qu’ils représentent pour le fœtus.

Des risques de malformations chez le fœtus

Attention ! Certains médicaments antiépileptiques seraient dangereux pour les femmes enceintes

Le Dr Philippe Vella, directeur des médicaments neurologiques à l’ANSM, explique que les médicaments antiépileptiques « multiplient par quatre à cinq le risque de malformations chez les enfants de femmes qui en prennent. » Si on en croit une étude effectuée par l’agence, la prise de ces traitements pourrait être à l’origine de malformations chez près de 30 000 enfants français au cours des 50 dernières années. Les malformations en question apparaissent le plus souvent au niveau de la bouche (bec-de-lièvre) ou de la verge (hypospadias).

Les médicaments à base de valproate

Le Figaro rapporte que ce sont surtout les médicaments à base de valproate et ses dérivés qui présentent des risques. D’après les chercheurs, les problèmes entraînés par l’exposition à cette molécule ne sont pas seulement d’ordre physique. Les experts évoquent aussi des troubles neuro-développementaux graves comme l’autisme, le retard mental ou le retard de langage chez les enfants dont la mère a suivi un traitement à base de valproate durant sa grossesse.

La Dépakine et 6 autres médicaments à risque

L’ANSM met particulièrement en garde contre la Dépakine ainsi que 6 autres médicaments qu’elle juge à risque pour les femmes enceintes et le bébé qu’elles portent. L’agence prévient que la Dépakine et ses dérivés multiplient par 5 les risques de malformation chez le fœtus. Elle mentionne également le topiramate, le phénobarbital, la primidone, la carbamazépine et la phénytoïne qui multiplieraient par 3 les risques de malformation.

En attendant de trouver une alternative à ces médicaments, les femmes enceintes qui souffrent d’épilepsie doivent impérativement consulter un médecin pour se faire conseiller un traitement antiépileptique efficace et sans risque pour leur bébé.