Depuis quelques années, les données de santés stockées sur Internet sont devenues ingérables, à tel point qu’ils sont devenus une menace pour le secret médical ainsi que la santé des patients. Le Comité consultatif national s’interroge sur les enjeux éthiques et a décidé de mettre en place des recommandations pour sécuriser ces informations.
Renforcer la protection des données de santé
Ces dernières années, toutes les informations concernant l’état de santé des patients sont récoltées par les administrations ou les professionnels. Elles sont ensuite notées sur des serveurs informatiques qui sont dans la plupart des cas non sécurisés.
Ainsi d’après le Comité consultatif national d’éthique ou CCNE, « les mutations technologiques et culturelles obligent à s’interroger sur les enjeux éthiques liés au recueil des données, à leur traitement et à leur exploitation. » Le CCNE insiste particulièrement « sur la nécessité de renforcer la protection de la personne concernant l’exploitation de ses données personnelles. »
Comment protéger les données ?
Le phénomène Big Data rassemble beaucoup de questions et d’interrogations éthiques en ce qui concerne la confidentialité des données de santé stockées sur Internet. Rappelons que de nos jours, les patients peuvent fournir eux-mêmes des données personnelles via l’utilisation des applications et sites de santé qui proposent de surveiller leur rythme cardiaque ou leur poids pendant les régimes.
Face à cette explosion des informations de santé sur le Net, le CCNE s’est posé la question : « Comment assurer la protection des personnes, face à ces acteurs qui ne sont pas tenus aux mêmes règles déontologiques que les professionnels de la santé ? ». L’organisation a ainsi décidé d’établir une liste de recommandations éthiques, qu’elle a publiée ce mercredi 29 mai.
Selon ce Comité d’éthique, tous les sites et applications donnant accès aux conseils de santé doivent être évalués. Ainsi, ils pourront recueillir, interpréter et traiter les données de santé avec plus de fermeté. Reste à savoir si les principaux concernant vont accepter d’appliquer ces nouvelles règles ou pas. Affaire à suivre.