Jeudi 4 avril, l’Autorité de la concurrence a rendu un avis favorable concernant une vente plus libre de certains médicaments. L’organisme propose à ce que la vente soit autorisée dans les pharmacies en ligne et les grandes surfaces. Il s’agit d’un sujet sensible qui remonte à 2013 puis 2018 et qui revient de nouveau sur le tapis. On vous dit tout !
Assouplir les règles de vente de certains médicaments
L’avis rendu par l’Autorité de la concurrence propose « d’assouplir partiellement et de manière strictement encadrée le monopole officinal pour autoriser la dispensation de médicaments en parapharmacies et en grandes surfaces. » Le but est « [d’]améliorer l’accessibilité des produits concernés et de fournir une plus grande concurrence par les prix quand celle-ci est autorisée, au bénéfice du pouvoir d’achat du patient. »
Uniquement les médicaments sans ordonnance
Bien évidemment, ce ne sont pas tous les médicaments qui pourront être librement vendus par les parapharmacies et la grande distribution. L’Autorité de la concurrence précise que seuls les médicaments vendus sans ordonnance seront concernés par l’autorisation. À cela s’ajoutent d’autres produits de santé comme les autotests de dépistage VIH, les lecteurs de glycémie… Il est également précisé que Tous ces produits devront être vendus en grandes surfaces dans des espaces dédiés, avec la présence « obligatoire et continue d’un pharmacien » responsable.
Une bonne nouvelle pour les Français !
En préconisant une vente plus libre de certains médicaments et produits de santé, l’Autorité de la concurrence souhaite avant tout faire baisser les prix dans le but de les rendre plus accessibles à tous les portefeuilles. Isabelle de Silva, présidente de l’organisme, est en tout cas très optimiste en affirmant que « la comparaison avec certains de nos voisins montre que les prix pourraient baisser de 15 % ».
L’Ordre national des pharmaciens proteste
Comme il fallait s’y attendre, l’Ordre national des pharmaciens est résolument opposé à cet avis émis par l’Autorité de la concurrence. Il estime qu’une telle décision ne pourrait que nuire au secteur de la pharmacie d’officines avec un « risque de désorganisation » et de « financiarisation ». De son côté, le ministère de la Santé préfère rester prudent sur le sujet, en préférant donner la priorité à la vente de médicaments en ligne pour l’instant.