Le projet national d’accessibilité aux handicapés qui était fixé pour 2015 vient d’être repoussé de près de 10 ans par le gouvernement.
Qu’est-ce que le projet d’accessibilité ?
Aller faire les courses, voir un film au cinéma, sortir boire un verre entre amis, visiter un musée, … Si tous cela ne parait pas présenter de difficultés particulières pour beaucoup, il en est tout autrement pour d’autres. Si elle n’est pas adaptée pour l’accessibilité de chacun, la ville peut devenir une véritable jungle pour les personnes possédant un handicap. C’est ainsi que pour favoriser l’égalité des droits et des chances ainsi que la citoyenneté des personnes handicapées, une loi promulguée le 11 février 2005 prévoyait l’accessibilité de tous les établissements recevant du public (ERP) au 1er janvier 2015.
Concrètement, l’accessibilité dans les lieux publics se traduit par des travaux allant de l’installation de clous podotactiles pour les malvoyants et non-voyants à la construction de rampes d’accès pour les personnes à mobilité réduite (PMR).
Les raisons du report
Alors que la peine encourut par les propriétaires d’ERP ne s’étant pas plié à la loi pouvait atteindre 45 000 euros et une peine d’emprisonnement, seuls 300 000 des 2 millions d’établissements concernés ont été déclarés aux normes. Il en va de même pour la SNCF dont 122 de ses 3000 gares sont en mesure d’accueillir comme il se doit les personnes handicapées. Le coût élevé des travaux explique en parti ce faible résultat.
Un report de 3 à 9 ans
Suite à ce projet de loi trop ambitieux et pour limiter la catastrophe, le Sénat et l’Assemblée ont adoptés un texte rallongeant le délai de mise aux normes de 3 à 9 ans. Cette décision a provoqué la colère des associations qui se battent depuis des années pour que tous les lieux publics soit accessibles aux personnes ayant un handicap.