Prothèses et implants dentaires low cost : quels risques ?

Publié le 4 mars 2013 par Audrey Roussel

  • Deux millions de prothèses dentaires fabriquées à l'étranger sont posées chaque année en France, principalement en Chine, à Madagascar et en Inde.
  • Ces prothèses low cost ne subissent généralement pas de contrôle à leur arrivée et peuvent présenter des défauts de coulage ou de soudure, ainsi que des risques d'absorption d'éléments métalliques. Les matériaux utilisés sont également soupçonnés d'être allergisants et cancérigènes.
  • Une loi entrée en vigueur en 2010 impose aux dentistes de montrer la copie de déclaration de fabrication des prothèses aux patients, mais seulement 19% des dentistes suivent cette loi.

Sur les 6 millions de prothèses dentaires posées chaque année en France, deux millions seraient fabriquées à l’étranger, en Chine, à Madagascar, en Inde…

C’est la parade trouvée par les dentistes français pour répondre à la vague de « délocalisation » des soins dentaires à l’étranger, du tourisme dentaire low cost pour se faire poser entre autres des implants dentaires.  Principales motivations : Souci de rendre service aux patients français, augmenter les marges du cabinet dentaire ou tenter de retenir la patientèle française. Devant cette invasion, on peut se poser la question de la qualité de ces prothèses et soins dentaires low cost comme des risques pour la santé.

Prothèses et implants dentaires low cost : quels risques ?

Fabriquées de manière quasi-industrielle, elles ne subissent que rarement un contrôle à leur arrivée.et si une fiche de traçabilité les accompagne, les numéros CE (conformité Européenne) ne correspondent à rien ! Aucune garantie sur leur qualité donc, et l’étape primordiale des allers et retours entre le prothésiste et le dentiste n’est pas possible. Ces prothèses peuvent aussi présenter des défauts de coulage ou soudure avec des risques de rupture et d’absorption d’éléments métalliques. Les matériaux utilisés peuvent aussi poser problème. En décembre 2009, le magazine Capital révélait que certaines prothèses contenaient de grandes quantités de plomb. Les alliages à bas coût utilisés (avec du nickel notamment) sont également soupçonnés d’être allergisants et cancérigènes.

C’est donc au consommateur d’exercer un droit nouveau et de faire appliquer la loi entrée en vigueur le 21 mars 2010 et qui impose au chirurgien dentiste de montrer au patient la copie de déclaration de fabrication de sa prothèse.  Mais un sondage IFOP de novembre 2010 révèle que seulement 19% des dentistes suivent les préconisations de cette loi, et 23% refusent même de répondre aux interrogations de leurs patients !