Les riches sont-ils plus disposés à être obèses ?

Esthétique

L’obésité et ses complications métaboliques apparaissent comme l’épidémie du nouveau millénaire. La pathologie est alimentée par une chaîne alimentaire calorique, pauvre en éléments nutritifs, mais très disponible dans la plupart des pays.

Les riches sont-ils plus disposés à être obèses ?

La génération actuelle reflète l’expression d’un génotype humain victime de l’environnement «obésogène». Nous sommes devenus si efficaces dans la création d’aliments qui ciblent les voies de récompense du cerveau pour stimuler l’additivité et la palatabilité, que nous souffrons maintenant des conséquences pour la santé publique.

Nous ne nous sommes pas en mesure de redresser notre comportement dans cet environnement alimentaire. De même, nous sommes aussi coupables de donner ce nouveau talent à la prochaine génération de jeunes adultes.

Pour de nombreux scientifiques, ce problème est devenu un engagement à vie pour comprendre comment la surnutrition et les choix pauvres en éléments nutritifs sur la chaîne alimentaire existante pourraient entraîner un changement si dévastateur dans notre pronostic métabolique en si peu de temps.

Gènes Economes » et adaptation à l’apport énergétique alimentaire

La prévalence de l’obésité continue d’augmenter à un rythme alarmant dans les sociétés occidentales économiquement avancées ainsi que dans les pays où le développement est en transition. L’obésité implique des effets défavorables sur la santé à court et à long terme, notamment la résistance à l’insuline menant au diabète de type 2.

Les différences génétiques entre les individus expliquent une proportion importante de la variation intra-population de l’IMC. Cependant, la susceptibilité génétique seule ne peut pas entraîner l’obésité sans autres influences environnementales. Un bilan énergétique positif au-delà de la satisfaction des besoins énergétiques entraîne un apport énergétique alimentaire excessif qui est préférentiellement stocké sous forme de triglycérides dans le tissu adipeux. Par conséquent,  une augmentation du poids et de la masse graisseuse sont un résultat inévitable.

Par ailleurs, l’excès de poids peut être considéré comme le résultat d’une dysfonction ou d’une perturbation physiologique dans les mécanismes de rétroaction normaux relatifs au comportement d’alimentation et au bilan énergétique. D’où, la pertinence de la théorie de l’adaptation de l’obésité. En effet, cela explique comment les gènes favorisent une utilisation efficace de la réserve d’énergie en période de fête par exemple, suivie de la famine entraînant ainsi l’obésité dans un environnement riche en aliments au sein des sociétés prospères.

En théorie, l’origine des « gènes économes » provient du développement de l’obésité et des maladies chroniques associées. L’hypothèse des « gènes économes » fournit une explication du taux spectaculaire de prévalence du diabète et de la pathologie. Bien qu’il existe peu d’études expérimentales qui ont testé la valeur de survie de l’adaptation d’un génotype obèse. Dans l’ensemble, certaines recherches suggèrent que l’obésité est un résultat de développement dépendant de l’interrelation d’un génotype de sujet obèse et des conditions environnementales dites « obésogènes ».