Depuis ce vendredi 31 mai, les plus grands cancérologues du monde entier se sont donnés rendez-vous à Chicago aux États-Unis, dans le cadre d’un congrès de l’ASCO qui se concentre particulièrement sur les traitements du cancer. Cette année, les chercheurs vont particulièrement débattre sur les « CAR T-cell », un tout nouveau remède qui pourrait aider les malades à combattre le cancer une bonne fois pour toutes. Depuis un an, une centaine de patients français ont déjà pu profiter de ses bienfaits. Détails.
En quoi consiste ce nouveau traitement ?
C’est simple, la thérapie commence par une prise de sang du patient afin de récupérer les cellules que l’on appelle les lymphocytes T. Ce sont les cellules qui agissent dans le mécanisme immunitaire. Ces dernières sont ensuite congelées et envoyées dans un laboratoire aux États-Unis. Arrivées sur place, elles seront génétiquement modifiées.
Le but est de renforcer les cellules pour qu’elles arrivent à éradiquer le cancer dans l’organisme lorsqu’elles vont être réinjectées aux patients. « Ces lymphocytes T vont aller reconnaître de façons spécifiques la tumeur et être capables de la tuer. Ces cellules vont être efficaces de façon immédiate », explique Catherine Thieblemont, chef du service d’hémato-oncologie à l’hôpital Saint-Louis à Paris, dans un entretient avec Europe 1.
Un traitement autorisé sous conditions
Pour l’instant, le traitement par « CAR T-cell » n’est destiné qu’aux personnes pour qui la chimiothérapie et les autres traitements c30lassiques n’ont pas marché. C’est notamment le cas de Nadine Chopin, atteint d’un cancer des ganglions et qui raconte son expérience dans un petit reportage de France Info.
À 60 ans, les médecins ont découvert qu’elle avait un cancer. Elle entame ensuite sa première chimiothérapie qui est efficace au début, mais qui revient ensuite en force au bout d’un an de traitement. À cours d’options, Nadine a finalement décidé de tenter un nouveau traitement : les cellules CAR-T. Elle a bénéficié de ce remède il y a sept mois, après avoir lutté pendant 5 ans contre un lymphome. « J’ai eu les ‘CAR T-cell’ en octobre [2018]. Un mois après, les résultats étaient déjà bons, trois mois après je n’avais pratiquement plus rien et six mois après j’étais en rémission totale et en forme », raconte-t-elle. Nous avons donc affaire à un traitement prometteur et, espérons-le, sans effets secondaires !