Cette question revient à se demander la différence entre une mutuelle exerçant des activités d’assurance et une assurance.
Une différence de propriétaires et non de garantie
La différence tient au fait qu’une mutuelle est détenue par ses affiliés (ou assurés) tandis qu’une compagnie d’assurance est la propriété d’un ensemble d’actionnaires. Cela pourrait alors laisser entendre qu’une mutuelle est beaucoup plus avantageuse en raison de l’absence d’actionnaires à rémunérer. Cette remarque n’est pas pertinente. En effet, une mutuelle est également soumise à des contraintes financières ne serait-ce que pour pouvoir se doter d’une infrastructure moderne ou pour faire face à ses frais de gestion et d’entretien. En fait, il est tout à fait possible de bénéficier d’une excellente garantie aussi bien dans l’une que dans l’autre. Le tout c’est de savoir comparer pour dénicher un excellent rapport garantie-cotisation ou garantie-prime.
Des législations qui se ressemblent, mais des principes différents
La mutuelle sante est régie par le Code de la Mutualité alors que les compagnies d’assurances relèvent du Code des Assurances. Cependant, on constate qu’il y a de moins en moins de différence entre les textes. Par exemple, beaucoup de personnes sont persuadées qu’une assurance peut résilier une adhésion parce qu’un souscripteur lui coûte trop cher ou qu’il augmentera le montant de sa prime suite à son profil à risque. Depuis 2001 les compagnies d’assurance aussi bien que les mutuelles ne peuvent plus procéder ainsi. Toutefois, en vertu du principe de solidarité des mutuelles il est tout à fait possible que les garanties ou les tarifs puissent évoluer parallèlement à la situation financière de la mutuelle. C’est fréquemment le cas lorsqu’une mutuelle fusionne avec une autre. Dans ce cas, il vaut mieux se tourner vers l’assurance.
Ainsi, il est pratiquement impossible de trancher en faveur d’une mutuelle et d’une assurance. Finalement, tout dépend de la capacité de l’assuré à faire jouer la concurrence sans exclure une part de sensibilité.